1 décembre 2012

La nuit a été très fatigante. Maman et papa ont dormi, ou plutôt veillé à côté du lit de Harte. Sur des sièges inconfortables, se réveillant régulièrement quand l’infirmière venait contrôler, toutes les demi-heures, l’état de notre princesse.

Aujourd’hui, c’est un jour surréaliste. Secrètement, maman espère de toutes ses forces pouvoir se réveiller enfin de ce cauchemar. De ce mauvais rêve. Mais ce n’est pas le cas...

Il va falloir passer une IRM à Bonheiden, puis une fois toutes les informations rassemblées, Harte sera transférée à Louvain. D’autres soins lui seront, alors, administrés.

Les nouvelles sont tout de même rassurantes. D’après le scan et à première vue, la tumeur semble bénigne. Cependant, la partie qui n’est pas visible suscite toujours un doute. La situation peut évoluer dans un sens comme dans l’autre. Papa se souvient surtout du mot « bénigne » et apprend rapidement qu’il vaut mieux ne pas trop se fixer sur les mots.

Mais la situation est en réalité loin d’être rassurante. Malgré la pose de deux tubes, la pression dans la tête demeure trop élevée. Une autre intervention est nécessaire. Comme il n’y a pas encore de place à Louvain, le Dr. Smets (le neurologue) décide de faire une deuxième opération. Un troisième « drain » est appliqué et une biopsie est effectuée. Harte sera, ensuite, transférée à Louvain, de préférence dimanche matin. Tout semble aller très « bien », la pression baisse sensiblement. Maman et papa espèrent pouvoir profiter d’une soirée tranquille avant de pouvoir partir pour Louvain dimanche matin.

Les émotions sont vives pendant la journée. Maman et papa sont en détresse, car ils ne reçoivent que de mauvaises nouvelles. Toutes sortes de pensées hantent leurs esprits, papa se surprend même à penser aux chansons jouer à un éventuel enterrement. Tout cela paraît totalement irréel. Et ça ne s’arrête pas.

Au lieu de dimanche, ce sera finalement samedi soir. Une des pupilles est plus grande que l’autre. Autrement dit, quelque chose ne fonctionne pas dans son cerveau. Un deuxième scan est effectué et dès ce moment-là, Bonheiden décide qu’ils ne peuvent plus rien faire en tant qu’hôpital régional. Louvain est contacté. À 21 h 30, notre Harte est confiée aux mains des ambulanciers de l’hôpital universitaire de Gasthuisberg.

Maman, papa, grand-mère, grand-père, tata Lieveke, tata Annemie et Toon accompagnent notre princesse à Louvain. Maman et papa sont exténués, mais ne parviennent pas à dormir, comment pourrait-il en être autrement... À 23 heures, nous pouvons rejoindre Harte maintenant qu’elle est totalement installée. Les médecins essaient de nous rassurer. Il n’y aura certainement rien de prévu ce soir-là. Et si quelque chose devait arriver quand même, ils viendront nous chercher. Maman et papa ont une petite chambre à deux lits à leur disposition à l’hôpital. Cette nuit-là, maman et papa arrivent tout de même à dormir un peu.


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