14 décembre 2012

Quand maman emmène Tijl à l’école, elle espère, comme la dernière fois, que les parents ne lui adresseront pas la parole. Non pas qu’elle le ne veuille pas, mais surtout de peur de pleurer en présence de Tijl. L’école constitue « un point de repère stable », une attache solide, pour Tijl.

Lorsque maman arrive à la clinique, Harte et un bénévole sont en train de décorer un sapin de Noël. Le sapin est rose. Il faut laisser l’imagination enfantine faire son œuvre. Harte adore cette activité. C’est ce qui compte, après tout ! Dans l’après-midi, Els Vercammen (la Vercammen) vient manger son casse-croûte avec nous. Le vendredi, Els travaille parfois à Louvain. Coïncidence ou non, la prof de musique arrive précisément à ce moment-là. Maman dit que la Vercammen aime aussi beaucoup chanter et faire de la musique. Elle n’hésite dès lors pas à la rejoindre.

L’enseignante de maternelle arrive également sur place. Après une heure, elle dit à maman et papa que Harte a toutes les compétences pour entrer en première année. Ce serait aussi une bonne chose si elle pouvait lire. Cela ouvrirait tout un éventail plein de nouvelles activités. La maîtresse promet qu’elle va appeler Daphné pour se mettre d’accord quant à la façon de procéder.

En attendant, Harte doit rester assise dans le fauteuil pendant une heure afin d’éviter l’apparition d’escarres. Dorénavant, elle devra faire cela une fois par jour. C’est toujours tout un chambardement dans la chambre : il faut poser et reposer des drains.

Vendredi après-midi est un moment que nous attendons avec impatience. Govert et Lotta ont, vu les circonstances, avancé de quelques jours leur vol de Dubaï vers la Belgique, et nous leur en sommes reconnaissants. Normalement, ils devaient atterrir mardi pour rejoindre Laura 3 heures plus tard. Laura est la sœur de Lotta qui vit à Vienne. Ainsi nous avons la chance de voir enfin « pour de vrai » Ester, la fille de Govert et Lotta et la filleule de papa. Et pas via Skype. Papa les accompagne depuis l’aéroport, car ils voulaient à tout prix se rendre directement à l’hôpital. En attendant, Mama et Harte choisissent parmi les robes que nous avons reçues d’Ilse et de Geert la plus belle pour Ester. Parce que des vêtements d’hiver, bien sûr, Ester n’en a pas besoin à Dubaï. Mais ici bien. Entretemps, Wout est également arrivé. Ester et Harte… C’est le coup de foudre. Maman et papa sont aussi très émus par le lien qui les unit et qui semble se forger spontanément.

Le soir, nous mangeons à trois les lasagnes que Berit a préparées. Pour maman et papa, c’est agréable de recevoir de temps en temps de la nourriture fraîche de la part des membres de la famille ou des amis. Merci, merci. Le soir, quelques copains du club de natation viennent rendre visite. À 21h, maman prépare Harte à s’endormir, puis elle va bavarder tranquillement avec Tina, « la Lagrou » (Els Lagrou) et Els (Dubin) dans le couloir. Ça discute de tout et de rien. Les prises de tête de maman s’apaisent grâce à la présence des membres du club de natation, qui écoutent, sympathisent et relativisent le cas échéant... Papa, pour sa part, a mis Tijl au lit et va ensuite boire un coup avec Bart, Govert, Wout et Lieven au bistrot « Afspraak ». 

Demain est de nouveau un autre jour.


Lisez l'article suivant