30 novembre 2012

L’histoire de Harte commence le 30 novembre 2012. En tout cas pour nous, ses parents. Personne ne sait alors ou ne peut même imaginer ce qui se passe dans la tête de notre princesse, probablement depuis longtemps déjà. Le lundi précédent, elle ne s’est pas sentie bien. Elle a ressenti une très grande fatigue. On l’a alors autorisée à faire l’école buissonnière, histoire qu’elle se repose un peu.

Le mardi, elle a encore dansé à l’école et est même retournée au cours de danse le soir. La nuit du mercredi, elle a vomi à nouveau. Jeudi, le médecin a pensé qu’elle est atteinte d’une petite grippe. La journée du jeudi et du vendredi, Harte s’est fait chouchouter par papy et mamy. Vendredi après-midi, sa grand-mère s’inquiète. Harte a dormi très longtemps et est toujours aussi fatiguée. Grand-mère appelle maman pour lui dire que quelque chose ne va pas. Le médecin leur conseille alors de se rendre aux urgences.

Elle y est d’abord examinée par un assistant médical, qui s’appelle Toon. Il la fait admettre en pédiatrie. Maman l’y amène en fauteuil roulant. Après un certain temps d’attente – environ 20 enfants sont admis ce jour-là –, nous pouvons voir le docteur Vinckx. Diagnostic : une déshydratation due à la grippe. Elle doit passer une nuit à l’hôpital d’Imelda sous perfusion, et demain tout rentrera dans l’ordre.

Une fois installée dans la chambre, Harte s’endort. Maman a préparé quelque chose à manger et regarde un peu la télé. 

À ce moment-là, nous ne pensons pas que c’est si grave. Papa vient d’ailleurs lui rendre visite en coup de vent, accompagné de Tijl et Jenne. Vers 20 h 30, papa met les enfants au lit, sans savoir ce qui se passe entretemps à Imelda.

Le Dr. Vinckx vient examiner Harte, mais ne parvient pas à la réveiller. Pire, elle est prise de convulsions. Du valium lui est directement administré et on lui fait passer un CT-scan. Dans l’intervalle, le neurologue de garde est appelé sur place. En sortant de la salle de radiologie, maman voit le pédiatre Vinckx, assis derrière son ordinateur en train de consulter l’image du scan du cerveau. Même maman peut voir que quelque chose cloche. Elle demande au médecin ce que c’est et si c’est grave. Le médecin répond qu’il attend encore l’avis du neurologue. Toutefois, ce qu’il voit est préoccupant. Maman remarque aussi que le pédiatre est réellement inquiet en voyant ces images.

Quand le neurologue arrive, il examine le scan pendant quelques secondes. Il s’ exclame : « OK, pas de protocole stérile. Il faut y aller tout de suite ! » Harte est directement remise au lit, puis transportée séance tenante. Tout le monde sur le pont et interdiction à la maman d’accompagner.

Papa sursaute en recevant un texto empreint de panique. Chaos complet et totale incertitude. Il est là à la maison avec deux enfants. L’infirmière l’appelle ensuite pour lui dire d’absolument venir à l’hôpital. Il lui faut trouver d’urgence une solution de garde pour les enfants. Il décide de les déposer chez leur grand-mère Paule, qui est heureusement disponible. Il faut aussi apporter des vêtements et de la nourriture sans gluten avant de prendre la route pour l’hôpital de Bonheiden. Conduire prudemment n’est pas évident dans pareille situation. On nous a confié par la suite que si on avait attendu 15 minutes de plus, notre petite Harte n’aurait plus été de ce monde…

Après l’opération, nous recevons plus d’explications du pédiatre et du neurologue. Certaines plus compréhensibles que d’autres. Heureusement, le personnel soignant est à même de bien « traduire » les informations. « La situation est délicate. Une IRM devra déterminer où la (les) tumeur(s) de Harte sont localisées. Une biopsie nous dira si ce sont des tumeurs bénignes ou malignes... » Mais ça, ce sera pour plus tard. D’abord, elle doit impérativement se remettre sur pied après la première intervention.

Maman et papa veillent auprès de Harte toute la nuit. Ils essaient quand même de dormir un peu. Tout cela est tellement soudain. Les mauvaises nouvelles arrivent trop vite. Et il est hors de question de la perdre ! C’est une nuit habitée de pleurs, d’incrédulité, de désespoir...

Le personnel du service pédiatrique et les infirmiers de l’équipe de nuit sont très compétents. Nous tenons à remercier Gretel, Frieda et Ruben. Un grand merci aussi aux médecins Brike, Vinckx et au neurologue Smets. Sans eux, Harte ne serait probablement plus là…


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